« La maison où je suis mort autrefois » de Keigo Higashino
Ce n’est pas parce que j’écris moins que je ne lis plus! J’ai d’ailleurs bien souvent envie de vous faire partager mes lectures, mais la paresse tend à être plus forte que l’envie. Il faut croire que pour une fois l’envie a vaincu la paresse. Profitez-en, ce n’est pas si fréquent...
L’intrigue de ce roman policier original et passionnant , publié en 1994 mais traduit en français en 2010 repose essentiellement sur l’amnésie infantile de son héroïne, Sayaka.
Celle-ci, épouse d’un homme aisé et mère d’une petite fille, contacte un jour le narrateur, son petit ami des années de lycée qu’elle avait totalement perdu de vue après l’avoir quitté, longtemps auparavant. En effet, son père est mort, lui laissant en héritage une clé et un plan mystérieux. Elle est persuadée que ces objets peuvent l’aider à lever le mystère sur sa petite enfance, dont elle n’a non seulement aucun souvenir, mais aucune photo non plus.
Le narrateur accepte de l’accompagner dans sa quête. Le plan les mène à une mystérieuse maison, dans laquelle la jeune femme cherche à faire revivre sa mémoire morte. Le narrateur, témoin, confident, complice de Sayaka l’assiste dans son entreprise.
Ce roman est extrêmement bien construit et palpitant. Les personnages sont attachants. Les thèmes abordés, ceux de l’amnésie traumatique, de la parentalité, des maltraitances infantiles notamment, le sont avec une grande sensibilité, beaucoup de délicatesse et d’intelligence, qui sont les principaux traits de caractère du narrateur - et sans doute de l’auteur, qui semble connaître intimement ces sujets.
D’ailleurs, chacun n’a-t-il pas une maison où l’enfant qu’il était est mort autrefois ?